cropped-logotransparent.png

Déficit de médecins spécialisés au Sénégal : « Un crime organisé  » selon Guy Marius Sagna

Déficit de médecins spécialisés au Sénégal : « Un crime organisé  » selon Guy Marius Sagna

Il y a trop peu de médecins spécialistes au Sénégal et Guy Marius Sagna parle de Crime organisé.

 

Déficit de spécialistes, la cause

 

A l’en croire, Astou Sokhna est la victime d’un crime organisé. Avant elle, il y a eu des milliers d’autres Astou Sokhna – femmes, hommes, enfants et personnes âgées – victimes comme elle d’un crime organisé qui transforme notre système de santé en mouroir, en cimetière ». C’est d’ailleurs depuis 2014 qu’il avait lancé l’alerte et aujourd’hui encore « le texte n’a presque pris aucune ride. Un texte qui montre que la lutte pour un autre système de santé ne se fera pas en mettant face à face populations et travailleurs de la santé mais en les mettant côte à côte ».

 

Face à ce déficit de spécialiste, l’activiste s’est posé beaucoup de questions : « Quand vous irez dans certains hôpitaux régionaux, vous ne trouverez pas de médecins cardiologue, psychiatre, neurologue, pédiatre, orthopédiste, cancérologue… Pourquoi ? Dans certains hôpitaux de Dakar, pour une opération ORL, il est fixé un rendez-vous dans trois (03) ans. Pourquoi ? La surcharge de travail est colossale par exemple dans les régions éloignées pour certains médecins. Pourquoi ?A partir de 18 heures, les populations peuvent constater que les médecins spécialistes auxquels elles ont à faire dans les hôpitaux de Dakar, sont des étrangers. Pourquoi ? Certains médecins spécialistes constituent une très lourde charge financière pour les hôpitaux des zones éloignées, pourquoi ? ».

 

Les propositions pour plus de spécialistes

 

Plusieurs questions auxquelles Guy Marius Sagna apporte des réponses. Selon lui, les pouvoirs PS, puis PDS et maintenant APR ont négligé la spécialisation des médecins. Pour ces raisons, il n’y a pas suffisamment de médecins spécialistes au Sénégal. « Ils ont négligé la spécialisation des médecins. Il n’y a pas suffisamment de médecins spécialistes au Sénégal ». Il a aussi proposé des solutions à cette équation. Pour être médecins spécialistes au Sénégal il faut débourser beaucoup d’argent. Au moins 500.000F CFA par an (pendant 4 ans au moins) pour l’inscription pédagogique et cela compte non tenu des charges liées à la formation (logement, transport, restauration…). Depuis 2014, la bourse est passée de 100.000F CFA à 150.000F CFA. Seuls 18 Sénégalais en sont bénéficiaires sur 85 demandeurs. Et les bourses sont payées tardivement. « C’est pourquoi je milite pour une autre politique de l’Etat du Sénégal pour doter notre pays de suffisamment de médecins spécialistes. Pour que cesse ce scandale de femmes, d’enfant…qui meurent par manque de médecin spécialiste. Ou par l’absence d’autorité de l’État qui ne peut affecter les médecins spécialistes là où le peuple a besoin d’eux. C’est pourquoi, nous continuons à dénoncer les détournements de deniers publics et l’accaparement d’avantages indus par la classe politique au pouvoir. Comment peut-on être incapable de donner 85 bourses et attribuer 500.000F CFA aux femmes des diplomates sénégalais, attribuer des « sukkeru koor » et des aides Tabaski aux députés, instituer des caisses noires à la présidence de la République, à l’assemblée nationale… ? » se demande-t-il. Il propose par exemple,  avec les 200.000F CFA donnés l’an passé à chaque député pour la Tabaski, on aurait pu donner 16 bourses de spécialisation en médecine de 150.000F CFA par mois. Avec les 100.000F CFA de « sukeru koor » donnés aux députés on aurait pu accorder 8 bourses de spécialisation en médecine de 500.000F CFA. Soit 24 bourses au total. Par la même occasion, il soutient le Collectif des Médecins en Spécialisation (COMES) dans sa lutte légitime pour plus de médecins spécialistes, un paiement depuis le début de l’année de la bourse, pour une inclusion de la 5e année de spécialisation dans les bourses, pour un statut du médecin spécialiste…

 

« Je demande aux organisations syndicales, politiques, aux citoyens… de soutenir le COMES. Car Soutenir le COMES c’est soutenir les populations qui ne peuvent aller, comme les parasites de la république, à l’extérieur ni pour un accouchement ni pour une cataracte » conclut l’activiste.

Articles en Rapport

PUB

DERNIERS ARTICLES

SENEGALACTU est un site d’Information Sénégalais dont la ligne éditoriale est axée sur la Politique, la Santé, le Sport, la Culture etc… Senegalactu n’est pas responsable des contenus provenant de sites Internet externes.
Service Commercial: pub@senegalactu.info
Rédaction: contact@senegalactu.info
Téléphone: +33 750 92 47 98 NUMERO ISSN 2712 – 696X

Nous suivre

scroll to top