Avec 258 milliards en 2022, le budget du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation est la troisième du Sénégal, derrière le ministère de l’intérieur et celui de l’Education nationale. Sur ce montant, 4 milliards sont destinés à la gestion et coordination administrative. Le reste revient à la pédagogique, mais surtout à des œuvres sociales.
Seulement, malgré cette place de choix dans le classement des ministères, le département dirigé par Cheikh Oumar Anne peine à trouver des marges pour de l’investissement. Et c’est surtout la bourse des étudiants qui est pointée du doigt, particulièrement le niveau master.
En effet, à la place de deux ans, beaucoup de masters durent 3 à 4 ans et le ministère paye 4 ans de bourses pour des études de 2 ans, en principe. « Il nous faut agir au niveau des masters », déclare un responsable au Mesri. Il s’y ajoute que même les étudiants non sélectionnés sont souvent admis dans les formations payantes des mêmes établissements et ils font des demandes de bourses.
Pour ne pas créer deux types d’étudiants, l’Etat se croit dans l’obligation d’accorder cette bourse. Ce qui rend la facture extrêmement salée. « Nous payons 70 milliards de bourse, le Sénégal est le seul pas de la sous-région à dépenser autant. Ce n’est pas viable », conclut cette autorité du ministère.
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