Le Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur a exprimé son indignation face à la diffusion d’une vidéo de propagande de l’armée ukrainienne, relayée par l’Ambassade d’Ukraine à Dakar, qui « apporte un soutien sans équivoque aux groupes terroristes » responsables de l’attaque contre les Forces Armées Maliennes (FAMa) à Tinzawatene, au Nord Mali, entre le 25 et le 27 juillet 2024.
Dans un communiqué, le Ministère burkinabè a « condamné fermement cet acte d’apologie du terrorisme » et a manifesté sa surprise de voir l’Ambassade d’Ukraine à Dakar relayer un tel contenu. Le Burkina Faso a également appelé à la responsabilité de la communauté internationale face au « choix opéré par l’Ukraine, de soutenir le terrorisme », en indiquant l’importance de l’unanimité mondiale dans la lutte contre ce fléau.
Le gouvernement burkinabè a exhorté les pays africains épris de paix à dénoncer ces actions qu’il qualifie de « subversives » et qui menacent la stabilité du continent. Réaffirmant son soutien aux Forces Armées Maliennes, le Burkina Faso a déclaré son engagement dans la lutte contre le terrorisme international aux côtés de la Confédération Alliance des États du Sahel (Confédération AES) et sur l’ensemble du continent africain.
Le communiqué rappelle le principe sacro-saint de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain et met en garde le gouvernement ukrainien, l’invitant à « se ressaisir ». Il rappelle que « les groupes terroristes qui massacrent, tuent, violent et pillent au Nord Mali et sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne menacent la paix et la sécurité internationale ».
Le Burkina Faso a fermement indiqué que l’Ukraine « ne doit pas se tromper de combat » et doit s’abstenir de tout soutien aux terroristes, en insistant sur le fait que les forces de la Confédération AES combattent exclusivement pour « vaincre le terrorisme qui gangrène notre espace commun et menace le continent africain »
Il est rappelé que l’Ambassadeur d’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a été convoqué ce samedi au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, où il lui a été rappelé les « obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence qui doivent accompagner la gravité et la solennité de sa mission »
