Invité hier, dimanche, de l’émission Point de Vue sur la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise), le Directeur de Cabinet adjoint du président de la République, Sidy Alpha Ndiaye, a annoncé une prochaine réforme visant à réduire les pouvoirs présidentiels. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté de concrétiser les recommandations des Assises nationales de 2009 et de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) de 2013.
Selon lui, cette réforme constitutionnelle découle directement du Pacte de bonne gouvernance signé par Bassirou Diomaye Faye lorsqu’il était encore candidat.
« Le Pacte de bonne gouvernance, c’est le pacte qui regroupe les recommandations fortes des assises de 2009 et de la CNRI de 2013. Il s’agit de réaliser l’engagement présidentiel pris au mois de janvier 2024, lorsque le président de la République, candidat à l’époque m’avait fait signer le pacte de bonne gouvernance qui reposait sur ces trois éléments : une Cour constitutionnelle, la réforme du Conseil supérieur de la magistrature et la réduction de l’hyper présidentialisme », a déclaré le ministre conseiller.
Sidy Alpha Ndiaye justifie cette réforme par la nécessité de répondre à une forte attente citoyenne, de prévenir les crises politiques récurrentes depuis 1962, et de rééquilibrer les pouvoirs au sein de l’État.
« On modifie pour respecter un engagement. La modification prend en compte toutes ses aspirations là afin de pouvoir réduire l’hyper présidentialisme, la concentration des pouvoirs et de créer les conditions d’un meilleur Etat de droit avec des conditions juridiques beaucoup plus adaptées à la temporalité politique actuelle », a soutenu l’agrégé des Facultés de droit.