Les agents de sécurité et de proximité sont déçus de la décision du gouvernement. Selon ces derniers, ils ne s’attendaient pas à une prolongation de leurs contrats mais plutôt à la création d’un corps spécial comme promis par l’Etat.
La coordonnatrice de ces ASP, Aicha Koné s’en explique sur les ondes d’Iradio. « Nous disons tous simplement que ces mesures sont l’expression d’un coup d’été dans l’eau. En d’autres termes, c’est la montagne qui accouche d’une souris. Tous les espoirs ont fondu comme neige au soleil au sortir du communiqué. Ce qui nous taraude l’esprit est que ces mesures impopulaires prises par l’autorité nous paraissent nébuleuses et peu solides. D’abord ce contrat prorogé d’un an souffre d’ambiguïté. Il est ni renouvelable ou non renouvelable. Au terme de 2022, on ne sait jamais si l’Etat peut se passer de nous. Ensuite la question de la rémunération, un point nodal qui a cristallisé les débats et les espoirs a été passée sous silence par le président de la république. Rappelons, comme nous l’avions dit dans nos précédents propos, ce sont des pécules que nous recevons jusqu’à présent. Il est temps que notre statut salarial soit redéfini en fonction des diplômes et des métiers que nous avons », dit-elle.
Ainsi, ces ASP réclament dans les plus brefs délais la matérialisation du corps spécial, « une vielle doléance ». « En résumé, ce sont des lendemains incertains qui pèsent sur notre fonction et nous voudrions que les autorités reviennent à de meilleurs sentiments. Aujourd’hui, nous sommes victimes d’une discrimination salariale pour ne pas dire de l’apartheid », a-t-elle soutenu.