Vingt (20) détenus du Camp pénal ont été envoyés, ce mercredi 20 avril, à 3 heures du matin, à la prison de Koalack, a annoncé, jeudi, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine. Dans un communiqué parvenu à Senego, le Frapp France Dégage dénonce la violence avec laquelle ces prisonniers ont été réveillés, leurs bagages saccagés dans leur chambre du Camp pénal avant d’être transférés.
« Le SEN du FRAPP regrette que l’administration pénitentiaire sénégalaise se venge sur des détenus pour essayer de casser le militantisme carcéral de certains prisonniers qui se sont illustrés dans la dernière période dans plusieurs luttes contre les mauvais traitements faits aux prisonniers du Camp pénal régulièrement secoué par des grèves de la faim« , lit-on dans le document.
Le secrétariat exécutif national du Frapp dit à l’État du Sénégal que ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on baisse la température. « C’est ce genre de méthodes utilisées dans le secteur de la santé pour acheter la « paix » dans les hôpitaux qui nous explose tous à la figure à travers des drames comme celui de Astou Sokhna« , dit-il. Non sans préciser que les 20 détenus arrivés à la prison de Kaolack ont entamé une grève de la faim.
Et de se demander comment l’administration pénitentiaire peut-elle envoyer à Kaolack 20 détenus qui n’y ont aucun parent ?
Selon le Frapp, la prison de Kaolack compte autour de 300 détenus répartis dans 6 chambres comptant chacune autour de 80 détenus partageant une toilette sans eau. « La seule source d’eau de la prison que partagent ces 300 détenus se trouve dans la cour et n’a pas de l’eau en permanence« , se désole-t-on.
Le Frapp invite encore le président de la République à améliorer l’état de nos 37 prisons.
