Ouakam : Les jeunes dénoncent une «boulimie foncière des forces armées» dans la commune
La commune de Ouakam est une nouvelle fois secouée par des problèmes fonciers. Le collectif Momélou Ouakam des jeunes dénonce cette fois-ci l’occupation des terres par les différents camps militaires sis dans la commune.
«Vous ne trouverez nulle part ailleurs un quartier qui accueille à la fois deux bases militaires, deux bases aériennes et les forces spéciales françaises du Cap-Vert et leur cantonnement. Un bataillon du train, une école d’officiers de gendarmerie et un hôpital militaire », a listé Ibrahima Alassane Mbengue, membre du collectif dénonçant ainsi une «boulimie foncière de nos forces armées en complicité avec les services de l’État».
En effet, selon M. Mbengue, les forces armées sénégalaises «clôturent des espaces, font sortir des bâtiments de terre sans aucun souci de convenance morale et éthique».
Selon le collectif Momélou Ouakam, la jeunesse ouakamoise est menacée par le bradage et la spéculation foncière. « Les jeunes ont besoin d’avoir accès à ces terres pour y vivre avec leurs familles. La plupart d’entre eux vivent dans la promiscuité. Dans une famille, une seule chambre peut abriter une dizaine de personnes. Ici, des maisons sont construites avec deux chambres, à cause d’un manque d’espace».
Les jeunes interpellent ainsi les nouvelles autorités à trouver une solution pour les jeunes de la commune de Ouakam, comme le président de la République Bassirou Diomaye Faye l’a fait pour Mbour 4.
