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Non-respect de la parité : Dr Fatou Sow Sarr crache ses vérités

Les élections locales ont révélé une anomalie : la parité n’a pas été respectée par certaines coalitions de partis. A en croire Dr Fatou Sow Sarr, socio-anthropologue et directrice de l’Institut de la famille et du genre, les maires de Yewwi Askan Wi doivent respecter leurs promesses. Elle s’exprimait sur les ondes de  Rewmi Fm.
 
En tant que membre du Caucus des femmes leaders, Dr Fatou Sow Sarr profite de cette occasion pour faire un bilan des élections locales.
 
« Le caucus a été créé en 2010 pour se battre et faire de la sensibilisation sur la loi sur la parité. Nous savions que le Sénégal allait changer avec cette loi. Nous ne voulions pas moins de 10 % de femmes inscrites. Après évaluation, nous avions 26 % avec 146 femmes têtes de liste majoritaire. Celles qui sont sur la liste proportionnelle étaient nombreuses. Cependant, il y a 18 femmes maires actuellement. L’évaluation qualitative a été faite et c’est le nombre de femmes qui ont défié leurs propres leaders pour créer leurs propres listes. Le Sénégal va changer de visage, des femmes ont des bandeaux de maire et dans beaucoup de localités la parité est respectée. Mais dans certaines autres, ce n’est pas respecté. C’est un scandale et c’est une mauvaise publicité. L’AJS prêtait son concours aux collectivités où la parité n’a pas été respectée pour les traduire en justice. Aujourd’hui, on se bat pour plus de femmes dans les partis. Après cela, on va regarder le fonctionnement des collectivités locales, car il faut aussi qu’elles soient au service des besoins des femmes. Les gens de Yewwi nous avaient promis une rupture. Mais s’ils font la même chose que les gens de Benno, ils auront déçu pas mal de personnes».
 
A propos de la  criminalisation de l’homosexualité, Fatou Sow Sarr répond :
 
« J’ai toujours dit qu’il faut anticiper et dire ce que nous ne voulons pas. J’ai vu des homosexuels qui se sont remariés. Donc, la société avait réussi à les encadrer et à les ramener sur le droit chemin. Il y a des règles qu’il faut accepter. Donc, ce sont des déviations qui peuvent venir d’un malaise social, d’un problème de socialisation. Bref, les causes sont multiples. La question qui se pose à nous est une bataille nationale. Il fallait avertir, mais avec un débat national et politique. Il faut faire bloc et faire face à l’extérieur. La moitié de la société est contre l’homosexualité. Là où le bât blesse, c’est qu’on devrait être ensemble comme un seul homme pour dire non. Des groupes se sont levés pour dire « sam Jikko yi « , le gouvernement aurait dû dire oui. Macky l’a clamé certes, mais il doit leur dire qu’il est le gardien des valeurs. Il y a tout un système de destruction de ce monde et de valeurs, mais ce n’est pas partout que c’est possible. C’est dans les sociétés les plus fragiles. Dans les médias, les films que vous diffusez, les séries, etc. Mais de manière subliminale, on est en train d’entrer dans la conscience des gens, des jeunes que c’est possible. C’est pourquoi il faut revenir  à la famille et définir les grilles d’analyse à inculquer à l’enfant. L’Etat doit accompagner les familles et les parents. Il faut une solidarité nationale. Il ne faut pas en faire un problème politique, mais de société ou c’est l’ensemble des Sénégalais qui devraient discuter et protéger notre avenir. Les puissances extérieures sont d’une force extraordinaire, mais ne pourront nous vaincre que si nous sommes séparés », déclare t-elle dans la même source.
 
Pour finir, la socio-anthropologue et directrice de l’Institut de la famille et du genre fait une analyse sur la recrudescence des cas de viol et de violence dans le pays.
 
« C’est tout cela qui traduit le malaise et le mal-être social. Effectivement, la question de la sexualité est un problème dans ce pays. Nous avons l’inceste aussi et il faut trouver des spécialistes pour examiner ce qui se passe. Il y a la promiscuité aussi, mais il faut résister. Quels sont les ressorts qui sont cassés ?  Ce pays a besoin d’une santé mentale. La violence est un dérivé de la santé mentale ».
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