La Cargaison de munitions italiennes saisie au Sénégal et expédiée par le port de La Spezia, fait grand bruit en Italie. Dans la Botte de l’Europe, des Pacifistes haussent le ton et demande explication audit port.
Des armes fabriquées en Italie
“Nous nous associons à la demande du Réseau italien pour la paix et le désarmement, de l’Observatoire permanent sur les armes légères et les politiques de sécurité et de défense (OPAL) et de l’association Weapon Watch et demandons à l’Agence des douanes, à l’Autorité portuaire de La Spezia de clarifier immédiatement et de faire connaître toutes les informations nécessaires sur la cargaison de munitions de production italienne embarquée dans le port de La Spezia qui ont été saisies au Sénégal”, déclarent sur cittadellaspezia.com visité par Senego les pacifistes.
A les en croire, ces armes sont fabriquées par la société Fiocchi de Lecco et que la cargaison est estimée à environ 5 millions d’euros et se trouvait à bord du cargo Eolika, battant pavillon de la Guyane, en provenance du port de La Spezia, d’où il est parti le 2 décembre, à destination de la République dominicaine.
Ils ont aussi demandé à l’Agence des douanes de La Spezia de révéler si les munitions trouvées sur le cargo Eolika ont été exportées d’Italie sur la base de l’autorisation nécessaire délivrée par l’autorité nationale UAMA (Unité d’autorisation du matériel d’armement) et d’expliquer le type, la quantité, la valeur et, surtout, le pays de destination finale (utilisateur final) de la cargaison de munitions”.
Aussi demandent-ils à la Capitainerie du port de La Spezia et à l’Autorité portuaire de dire si la cargaison de munitions était munie de tous les documents requis par la loi et si tous les contrôles requis ont été effectués.
“Il serait en effet très grave que les différentes autorités nationales d’Italie et de La Spezia ne respectent pas toutes les règles de contrôle requises. Nous serions confrontés à un trafic illicite de munitions qui impliquerait non seulement l’une des entreprises italiennes les plus connues, mais aussi les autorités nationales et locales italiennes elles-mêmes”, concluent les pacifistes.