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Me Assane Dioma Ndiaye : « La seule évocation de la prison de Koutal traumatise les familles des détenus »

La grève de la faim entamée ce dimanche par les détenus de la prison de Koutal dénonçant la nourriture qui leur est servie, a fait réagir les défenseurs des droit de l’Homme  visiblement inquiets de la situation. Pour Me Assane Dioma Ndiaye, Président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) qui appelle l’Etat à « humaniser la détention carcérale », il faut aller vers une politique carcérale moderne avec la construction de prisons modernes répondant aux standards internationaux pour le respect strict des droits humains.
« L’Etat doit humaniser la détention carcérale au Sénégal. Koutal est une maison d’arrêt et de correction très chargée négativement en raison des objectifs qui y avaient été assignés. À l’origine, cette prison était destinée à accueillir des détenus récalcitrants dans des conditions draconiennes. C’était une sorte de béatification, d’expiation. Maintenant cela est révolu. Et quand une institution ne répond plus à l’objectif pour lequel elle a été créée, il faut travailler à son dépérissement. Ce sera très difficile dans l’immédiat, mais il va falloir travailler dans le temps », a-t-il indiqué.
« Aujourd’hui, poursuit-il, la seule évocation de la prison de Koutal traumatise les familles des détenus. Et ce psycho-traumatisme est un blocage quant à une éventuelle resocialisation ou une réinsertion. Qui plus est, la prison de Koutal ne répond à aucune politique territoriale en matière de détention carcérale et la population de Koutal ne correspondant pas à cette maison d’arrêt et n’a pas ce potentiel criminogène qui justifierait l’implantation d’une prison qui ne répond à aucune carte judiciaire. Au niveau de chaque département ou région, il y a une prison. Mais c’est en fonction de la potentialité criminogène de la population. Or, Koutal est une petite contrée qui ne répond pas à ce critère ».
« Ce qui est encore plus dommage, c’est la rupture du droit à la visite pour les familles des détenus. Avec des détenus transférés de Dakar, Saint-Louis, Diourbel, Thiès, etc… Imaginez que leurs parents fassent deux cent, trois cent voire quatre cent kilomètres pour leur rendre visite. Il existe donc cette rupture de l’égalité des détenus, le droit à la visite familiale n’est donc pas garanti. En plus c’est une prison vétuste qui ne répond plus aux standards internationaux. Il faut aller vers la construction de prisons modernes qui soient compatibles à la dignité humaine », fulmine l’avocat droit-de-l’Hommiste.

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