Les manifestations violentes et inouïes qui ont éclaté dans certaines localités du pays, notamment à Dakar et à Ziguinchor, après la condamnation jeudi de l’opposant Ousmane Sonko à une peine de 2 ans de prison ferme, n’ont pas laissé indifférent le ministre du Tourisme et des Loisirs. Face à la presse, ce samedi 3 juin, à Dakar, pour faire le point de la situation, Mame Mbaye Niang a d’abord déploré ces manifestations d’une rare violence qui ont déjà occasionné la mort de 15 personnes, selon le nouveau bilan officiel. Avant de revenir sur les circonstances de ces décès. Avec vidéo à l’appui pour preuve, il a soutenu que ce ne sont pas des forces de l’ordre et de sécurité du Sénégal qui tuent les manifestants mais plutôt des « personnes venues d’ailleurs pour déstabiliser le pays ».
« Je ne parle pas de ces scènes de pillages ni de cette racaille et de certains serpents qui viennent de l’étranger pour déstabiliser notre pays. Eux, ils doivent être combattus par la nation toute entière et particulièrement la jeunesse de notre pays », a tonné l’autorité étatique avec fermeté.
Mieux, il ajoute : « Aujourd’hui, ils ont introduit des hommes armés dans les mouvements de foules pour tirer sur les manifestants et après les attribuer à la police pour qu’on puisse dire qu’au Sénégal il y a eu 20 morts, au Sénégal il y a eu 40 morts. Je ne suis pas la personne qui a filmé ces scènes où certains journalistes sont témoins ».
Face à cette situation, le ministre a tenu à rassurer les uns et les autres que l’Etat ne cédera pas. « Aujourd’hui autant que jamais la nation sénégalaise est debout. Aujourd’hui autant que jamais, les Sénégalais sont debout et je parle des vrais sénégalais. Je ne parle pas de ces Sénégalais qui ont voulu attiser le feu, déstabiliser le pays et fuir leur domicile et disparaître dans la nature parce que, aujourd’hui ils vivent la tortue. Voilà des gens qui sont irresponsables. Ils ont appelé à des manifestations. Ils ont appelé à ce que les édifices publics soient brûlés. Ils ont appelé à l’effondrement de l’Etat et aujourd’hui, ils sont tous disparus de la scène publique parce que, ils ont, en réalité, peur. Donc, ils sont des lâches », a fustigé Mame Mbaye Niang.
L’autorité a également profité de l’occasion pour appeler la jeunesse sénégalaise à travers ses organisations (ASC et le conseil national de la jeunesse) de « s’organiser par quartier par quartier pour défendre le quartier, leur commune, leur département et leur pays face à ces gens » qui, selon lui, « veulent mettre le pays dans un chao impossible ».
