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« LUTTE CONTRE LES EXTREMISTES RELIGIEUX »

POUR UNE MASSIVE COALITION DES HOMMES POLITIQUES SERIEUX, DES FAMILLES RELIGIEUSES AUTHENTIQUES, DES INTELLECTUELS ET HOMMES DE CULTURES, DES ASSOCIATIONS DE FEMMES CONTRE LES EXTREMISTES RELIGIEUX.
Après avoir lu les « Lundi de Madiambal » du Lundi 28 Février 2022, j’ai hésité à produire cette réflexion qui, c’est sûr, est fade face à la profondeur des analyses de Monsieur Madiambal DIAGNE.
Mais le problème est tellement sérieux, tellement essentiel que chacun doit le poser selon ses moyens, même s’ils sont dérisoires.
De quoi s’agit-il ?
Des individus bien organisés, ayant une claire conscience de leur mission, ont entrepris de casser les fondements de notre Nation, une Nation chantée à travers le monde pour sa culture, sa tolérance, la brillance de ses hommes, une Nation fière, accueillante.
C’est pourquoi on l’appelle le Pays de la Téranga.
Sous son sol reposent des hommes de Dieu, des Saints célébrés par des millions de leurs compatriotes.
Ces individus, appelons les « illuminés » par des stratégies bien pensées et bien planifiées veulent casser cette harmonie pour ériger un nouvel ordre basé sur des pratiques cultuelles et sociales aux antipodes des nôtres, créer une société fermée à l’afghanistanaise
Et pourtant nous les avons vu réunir, les considérant comme des marginaux.
Ils sont des sénégalais dans leur majorité et quelques étrangers accueillis chez nous grâce à notre ouverture. Ils partagent les mêmes convictions : l’islam, tel qu’il est pratiqué en Afrique au Sud du Sahara en général, au Sénégal en particulier n’est pas de
l’islam. C’est du syncrétisme, de l’associationnisme.
Ces sénégalais ont généralement fréquenté les Daaras de chez nous jusqu’à un certain niveau puis sont allés dans les pays arabes pour approfondir leurs connaissances islamiques/
C’est là-bas qu’ils rencontrèrent des fondamentalistes et des groupes extrémistes, exclusivistes de diverses nationalités et épousèrent leurs idées et pratiques. Ils formèrent une internationale avec comme mission de rentrer chacun dans son pays pour changer l’ordre établi par tous les moyens y comprise la violence.
Leurs premières cibles furent les jeunes.
Profitant du tarissement de nourriture intellectuelle des années 80, ils firent de
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l’Université de Dakar leur bastion. Ils y créèrent une mosquée tout en formant les jeunes à la pratique de l’islam telle que leurs maîtres leurs ont apprise.
Ils sont ensuite investi les banlieues gagnées par la pauvreté et l’abandon suite aux politiques d’ajustement structurel. Ils y implantèrent des mosquées et des daaras grâce au soutien financier massif de leurs commanditaires.
Dans ces lieux, ils prêchent la détestation de l’autre et le détournement des pratiques autochtones (Gamous, magals, Ziaras, appels, etc.) qui sont des bidas contraires à l’islam véritable.
Un concours de circonstance viendra les propulser : le boum médiatique de la fin des années 90 et les TIC du début des années 2000.
Ils occupent la bande FM et les réseaux sociaux
Beaucoup de sénégalais étant des primairiens en connaissances religieuses, ils sont écoutés et certains sont devenus des stars.
S’y ajoute la concurrence feutrée des confréries et communautés entre elles.
Chacune montre sa puissance à travers ses rassemblements et ses réalisations matérielles.
Les hommes politiques, les artistes, les sportifs célèbres et même les intellectuels universitaires exhibent leur appartenance communautaire et confrérique.
Les confréries, qui jusqu’à présent sont massivement majoritaires au Sénégal, ont- elles conscience que le phénomène, dont elles seront les premières victimes, est entrain de prendre consistance ?. Certainement.
Le Chef de l’Etat, le Président Macky SALL, ne cesse de rappeler que le Sénégal n’a pas besoin de nouvelles pratiques cultuelles importées parce que nos hommes de Dieu, ces Saints adossés totalement au Coran et aux hadiths de notre Noble Prophète Mohamed (PSL), nous ont montré la voie.
Et pourtant, ce n’est pas son rôle en tant que Chef d’un Etat laïc, censé être équidistant des chapelles religieuses.
En le faisant, le Président Macky SALL est convaincu que l’équilibre de notre Nation, le vivre ensemble qui est notre héritage, notre identité remarquable, repose sur les confréries, le clergé catholique et des institutions fortes de la République.
C’est pourquoi le Président Macky SALL est l’ennemi numéro un des « illuminés » qui ont compris, qu’il a compris en prônant la lutte sans concession contre les terroristes intérieurs et extérieurs.
Comment opèrent-ils ?
Le but ultime des « illuminés » est de gagner le pouvoir politique comme en Afghanistan aujourd’hui et hier au Maghreb (échec heureusement).
Ils ont déstabilisé plusieurs pays du Sahel où les Etats sont presque à terre.
La priorité de l’Internationale des « illuminés » maintenant est le Sénégal, ce qui leur permettrait d’accéder à la mer afin de développer leurs trafics, principale source de leurs revenus.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs techniques et moyens sont utilisés :
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l’embrigadement, la manipulation et la propagande, l’infiltration (des confréries, des communautés, des forces de défense et de sécurité, des magistrats, des partis politiques et du milieu universitaire).
Ils ne négligent pas les possibilités qu’offre le système démocratique avec la probabilité d’être présent aux élections locales et nationales.
Ils n’excluent pas la violence comme ultime recours.
Vont-ils réussir ?
Tout dépend de nous. Si nous sommes lucides et solidaires, si nous arrêtons de tourner le regard et de faire face sérieusement, si nous décidons de rester sénégalais tout court, ils n’ont aucune chance dans ce pays.
Les musulmans sénégalais dans leur grande majorité maîtrisent les fondements basiques de leur religion, sans plus.
Pour approfondir leurs connaissances, ils se constituent en dahiras et vont se ressourcer auprès de leurs guides à l’occasion des
grands rassemblements annuels des confréries qui sont de monuments de spiritualité, d’éducation, de retrouvailles, de partage et de socialisation.
Chaque musulman sénégalais authentique se réfere à une confrérie et ou à une communauté.
Les autorités morales des confréries avaient des rapports apaisés avec le pouvoir temporel conformément aux textes coraniques et à la tradition prophétique.
Entre elles existait (existe toujours, certainement) une cofraternité, une solidarité et un respect admirable, et même un cousinage à plaisanterie. Les exemples ne manquent pas.
Rappelons-nous les talibés de l’emblématique Serigne Fallou MBACKE, Khalif général des Mourides, qui chaque année, allaient cultiver les champs de l’incomparable Serigne Abdou, Khalif général des Tidianes ; les relations fraternelles entre Serigne Cheikh Tidiane SY, Al Makhtoum et Serigne Cheikh MBACKE Gaïndé Fatma ; les noms des dignitaires des
différentes tarikhas que portent les enfants de l’inégalable Serigne Abdoulaye Thiaw LAYE, porte-parole puis Khalif général des Layénes ; l’amitié presque fusionnelle entre Thierno Saïdou Nourou TALL et le Cardinal Yacinthe THIAMDOUM.
Ce sont toutes ces pratiques et délicatesses qui font la particularité du Sénégal.
Les confréries et les communautés mettent l’accent sur la convivialité, l’altruisme, l’ampathie, l’inclusion, la sérénité, l’acceptation de l’autre et naturellement l’apprentissage et le respect des prescriptions coraniques et des Hadiths.
C’est cette conception de l’islam éclairé léguée par nos Saints et perpétuée par leurs successeurs que l’Internationale des « illuminés » veut anéantir.
Ils agissent avec intelligence et détermination.
S’ils ne sont pas à la base, ils sont partie prenante de tous les débats tendant à saper l’unité nationale.
Ils participent à toutes les activités de tous les fâchés
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de la République, qu’ils soient étudiants, enseignants, partis politiques et autres activistes.
Leurs éléments ont été très actifs lors des événements tragiques de Mars 2021.
Pendant cette période, leurs Koutbas et discours dans les médias condamnaient sans gants le pouvoir renvoyant dos à dos celui-ci et les casseurs.
Quand le Cadre Unitaire de l’Islam de Cheikh Tidiane SY AL Amine, qui œuvre pour la paix et le rapprochement, a proposé une charte pour des joutes électorales paisibles en Janvier 2022, ils ont fourni des arguments à certains acteurs politiques pour refuser de signer celle-ci.
Ainsi le fait est là. Ils déroulent leur agenda et la réussite de leur mobilisation du dimanche20 Février 2022 risque d’être un accélérateur si nous n’y prenons garde.
On les a les vu l’autre jour se mobiliser pour tirer un des leurs, des griffes de la justice.
Ce sont leurs semblables qui enlèvent des filles et causent la mort au Nigéria, qui ont détruit des
mausolées à Tombouctou, qui ont semé la mort en Algérie, en Egypte etc, tuent des innocents dans les marchés, les mosquées et les églises.
Pour le moment, ils sont largement minoritaires chez nous, mais peu importe leur nombre, ils constituent un venin qu’il faut arrêter avant qu’il ne monte dans tout le corps.
SOLUTIONS ?
Il faut protéger nos valeurs et notre démocratie.
L’Etat seul, ne peut prendre en charge cette mission.
Dans le contexte actuel si l’Etat s’aventurait à prendre certaines mesures, même si elles sont salutaires, il serait descendu aux hégémonies, lynché par une certaine presse et dans les réseaux sociaux, vilipendé par certains hommes politiques, les activistes et les associations des droits de l’homme aux condamnations à géométrie variable.
Sauf une coalition large, massive peut venir à bout du phénomène.
L’Appel des Layènnes des 04 et 05 Mars 2022 a montré la voie en exhortant les familles religieuses à l’unité pour faire face au péril. C’est sûr qu’elles vont répondre favorablement.
Il reste aux autres composantes de notre Nation de s’entendre au moins sur une chose : la dangerosité des « illuminés » pour la paix et la sécurité de notre pays.
Pour faire face, le Maroc, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Algérie, etc, ont fermé des mosquées identifiées comme étant les nids des extrémistes.
Dans ces pays, n’importe qui ne peut prétendre à diriger une prière, à plus forte raison à prêcher dans les médias. Les réseaux sociaux sont filtrés et surveillés.
Certes nous n’avons pas la même trajectoire historique que ces pays.
Le Sénégal est un pays de démocratie et de liberté.
Mais convenons que la démocratie n’est pas un système irréversible.
Elle doit être protégée contre les excroissances qu’elle
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peut générer : le démocratisme, l’indiscipline, la manipulation et la désinformation.
En effet lorsqu’elle atteint ce stade, les démons de tous genres sortent de leurs caches et si on n’y prend garde c’est l’autosabordage social assuré.
Je ne sais pas si nous irons dans le même sens que ces pays qui ont vaincu des « illuminés » mais il est urgent d’agir pour préserver l’équilibre de notre Nation quel que soit le prix à payer.
Commençons par interdire leurs rassemblements et leur volonté d’aller aux élections législatives de juillet 2022.
Faisons face aux médias qui distillent leurs messages.
Assumons les critiques et médisances.
C’est possible si nous sommes ensemble et solidaires sincèrement. Celui qui n’est pas dans ce combat est peu ou prou avec les « illuminés ».
Abdoulaye SY

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