Locales de 2022 : des candidats deviendront fous au soir du 23 janvier, alerte Ansoumana DIONE.
J’ai vraiment peur pour le Sénégal. La folie a atteint des proportions très inquiétantes dans notre pays. Et, plus grave, les quelques rares hôpitaux psychiatriques disponibles, sont débordés, avec une forte demande, supérieure à l’offre, en matière de prise en charge. Aujourd’hui, les citoyens sont presque tous atteints de troubles mentaux et il suffit tout juste de constater les pires formes de violences auxquelles les populations sont souvent confrontées, pour s’en rendre compte.
Ce dimanche, les citoyens iront aux urnes, pour des élections locales, si importantes. Partout à travers le pays, des candidats se sont pleinement investis, pour amasser le maximum de voix et accéder à des postes de responsabilité, pour la gouvernance locale. Mais, vu les enjeux, très énormes, ces consultations assez particulières, ne seront pas sans conséquence sur la santé mentale des acteurs en compétition. Au soir du 23 janvier, des candidats risquent de devenir fous.
Depuis 2012, l’Etat n’a fait aucun effort pour prévenir les troubles mentaux. Maintenant, avec ces locales du 23 janvier, des vainqueurs ou perdants, sous l’emprise du bonheur ou de la déception, perdront la mémoire. Et, ce sont les candidats ayant mobilisé le plus des moyens, qui seront les plus exposés. Et, si l’on y prend garde, leurs comportements malsains et inhumains, pourraient déstabiliser notre pays, la violence étant devenue le seul moyen pour convaincre, en politique.
Rufisque, le 21 janvier 2022,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)