Les violences se multiplient en cette fin de campagne électorale avec leur lot de blessés. Ce qui, dans une certaine mesure, confirme les craintes du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) qui avait lancé la charte de non-violence. Dans un communiqué, cette organisation invite les uns et les autres à « poursuivre inlassablement les efforts avec toute la communauté nationale pour prévenir leur aggravation ».
Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président de cette structure, et ses camarades estiment que ces cas de violences notés lors de cette campagne électorale, « démontrent une sécurité défaillante et révèlent, si besoin en était, l’inflammabilité du contexte et le manque de culture démocratique pour laquelle les formations politiques ont une grande part de responsabilité ».
Le Cudis invite, par conséquent, tous les citoyens sénégalais à « aborder ces joutes électorales avec sérénité et responsabilité ». Une occasion pour eux de réitérer leur appel à« un effort collectif pour la préservation de notre stabilité légendaire et de l’exceptionnalité de notre vivre-ensemble ». Le Cudis et la plateforme Jammi Rewmi ont à ce propos, indiqué qu’ils « poursuivent le travail de vulgarisation du contenu de la charte, de responsabilisation de l’État et des acteurs politiques, de suivi des engagements pris, d’observation et de prévention des actes de violence durant et après l’élection ».
Pour rappel, les deux organisations avaient appelé, le 20 novembre 2021, à « préserver la stabilité et le vivre-ensemble pour l’intérêt supérieur de la nation » après des violences entre acteurs politiques observées à Ziguinchor. Dans cet ordre d’idées, elles avaient proposé de traduire l’engagement des acteurs dans une Charte de non-violence soutenue par les chefs religieux et la société civile et à laquelle souscriraient toutes les parties prenantes de l’espace politique et social. Certains l’ont signée, d’autres sont encore réticents.