
La tension est palpable entre la détermination des populations qui veulent sauver leurs parcelles qu’elles ont achetées en bonne due et forme auprès de la Sn /Hlm et les spéculateurs fonciers qui veulent s’en accaparer. Il ne faut pas que l’État attende des morts pour se promener en disant qu’il regrette. Monsieur le Président, intervenez pour dire halte aux délinquants fonciers pour qu’on restitue à ces ayants droit leurs parcelles. Car ce à quoi nous assistons dépasse l’entendement. Il y a des gens qui viennent construire nuitamment sur les terrains d’autrui», avertit l’ancien député de Kaffrine, Assane Cissé, par ailleurs responsable dudit collectif. Et un autre responsable du collectif, Ndiaye Daara, de renchérir pour alerter les guides religieux : «Ces promoteurs ont offert des terrains à des marabouts pour essayer de détourner leur attention. Mais nous alertons les khalifes généraux de Touba, de Tivaouane et des Niassène qu’il y a danger ici à Keur Massar sur le foncier ». Revenant sur le contenu du litige, Ndiaye Daara explique : «L’État est en train de fermer les yeux sur une bombe foncière qui peut exploser à tout moment face au silence de la Sn Hlm qui nous a vendu des terrains assis sur les titres fonciers 1451 /Rufisque, et TF des Parcelles assainies de Keur Massar Rufisque 01 composées de 27 unités. Car nous sommes prêts à y laisser nos vies pour sauver nos terres. C’est l’État, par le biais du Président Abdou Diouf, qui a donné ces terres à la Sn hlm pour qu’elle en fasse des lotissements sociaux. Par la suite, la Sn hlm nous a vendu les parcelles. Nous sommes 300 familles concernées par ce litige pour lequel nous voulons l’arbitrage du président de la République pour éviter un bain de sang. Car les spéculateurs accompagnés de nervis et de lutteurs viennent intimider les gens. Ils se permettent même de vendre et d’encadrer les constructeurs irréguliers. »