«Le principal problème demeure le système de rémunération. Après avoir échangé avec nos autres camarades, ils n’ont vu que des professeurs, alors que nous devons avoir un regard holistique, plus large, pour une prise en charge de tous, du préscolaire à l’inspecteur d’Académie. Il ne doit pas y avoir de différence. Tout le monde doit être pris en charge dans les revendications par rapport aux rémunérations», affirme Abdou Faty.
Devant la base, il a tenu à rappeler : «C’est après un travail minutieux, avec la présentation d’un document, que le gouvernement nous a fait des propositions sur une augmentation de 5% du point indiciaire, de 10% de l’indemnité d’enseignement, de 20000 Fcfa sur l’Ird. Nous voulions une augmentation de 80%. Après, rendez-vous a été pris pour des négociations».
Pour M. Faty, «après simulation et malgré les 69 milliards Fcfa dégagés, chaque enseignant n’a même pas 50.000 Fcfa». Il considère que c’est le « statu quo dans les négociations ». Toutefois, il est conscient des conséquences que la grève va avoir sur l‘éducation des enfants. «Nous sommes restés 3 ans sans rien faire, mais le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. Au même moment, il a revalorisé pour d’autres fonctionnaires qui ont le même niveau et le même statut que nous», renseigne Abdou Faty qui n’a pas manqué de fustiger le comportement de certains enseignants qui sont en grève dans le public et qui donnent des cours dans le privé. «Les enseignants du public doivent rester dans le public. Que le privé ait ses propres enseignants», tranche-t-il.
Interpellé sur leur différend avec les autres syndicats, il souligne : «La principale pomme de discorde avec nos camarades des autres syndicats découle de la discrimination sur l’indemnité de logement des professeurs et instituteurs». En attendant la prochaine rencontre, Abdou Faty et Cie comptent poursuivre la lutte jusqu’à satisfaction «de toutes leurs revendications»
L’As