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Covid : la faible mortalité due à Omicron se confirme

Covid : la faible mortalité due à Omicron se confirme

 

Un faisceau d’enquêtes épidémiologiques convergentes indique que les malades du nouveau variant de Covid 19 sont nettement moins à risque d’être admis en soins intensifs ou de décéder que les autres. Au point de provoquer moins de morts malgré sa contagiosité élevée.

Le faisceau d’indices devient de plus en plus convergents : le variant Omicron de Covid-19 serait bien moins létal, jusqu’à dix fois moins, que le variant delta qu’il est en train de supplanter, selon des enquêtes médicales récentes. Dans certaines cohortes il serait même moins létal que la grippe saisonnière.

Ces enquêtes récentes, notamment en Californie et Danemark, disposent d’un recul désormais suffisant, puisque la vague Omicron a débuté mi-novembre en Afrique du Sud : il faut compter deux à trois semaines entre le dépistage d’un malade et son éventuelle admission aux urgences ou un décès.

Le pic dépassé au Royaume Uni

Elles confirment que si Omicron est nettement plus contagieux que ses prédécesseurs il est aussi beaucoup moins susceptible d’envoyer les malades aux urgences, voire de les tuer. Reste à savoir ce qui l’emporte, entre cette contagiosité accrue et cette létalité réduite, pour faire baisser ou pas la pression hospitalière. Ces enquêtes semblent établir que le bilan est positif, même si les flux sont difficiles à analyser du fait d’une queue de vague delta. Ainsi, le pic des décès en Afrique du sud, mi-décembre, n’a pas dépassé un septième de celui constaté lors de la vague précédente, avec un flux d’infections équivalent.

Certains épidémiologistes pronostiquent déjà une chute spectaculaire des admissions en soins intensifs et décès en février, à l’image de ce qui se dessine au Royaume Uni . En France, où un cinquième des 19.600 places en soins intensifs est occupé par des patients positifs au Covid, l’Institut Pasteur a ainsi révisé à la baisse mardi ses scénarios pessimistes.

La Californie rassurante

En Californie, une enquête menée par l’organisme de soins KPSC, couvrant un dixième des habitants de l’Etat, indique que sur 52.297 patients diagnostiqués avec Omicron durant le mois de décembre, 235, soit 0,5 %, ont été hospitalisés, dont 7 (0,013 %) ont été admis en soins intensifs et 1 est décédé. Des ratios nettement inférieurs à ceux d’une grippe saisonnière en population générale (0.1 % de létalité). Une cohorte équivalente infectée par le variant delta a vu 1,3 % de ses effectifs hospitalisés, 0,14 % admis en soins intensifs et 0,1 % décédés. KPSC en déduit une division par quatre par du risque d’être hospitalisés pour les malades Omicron par rapport à delta et par onze de leur risque de décès.

Surtout, leur séjour aux urgences a duré seulement 1,5 jour en moyenne contre 5 jours pour les infectés delta. Près des neuf dixièmes d’entre eux ont quitté les services de soins intensifs au bout de 3 jours. L’enquête a établi, en revanche, qu’une immunité antérieure, par infection-guérison ou vaccination, ne réduit pas du tout le risque d’être infecté par Omicron.

Le Danemark mène le bal en Europe

En Europe continentale, les dernières nouvelles positives sont venues du Danemark, où l’agence nationale des maladies infectieuses (SSI), a révélé, mardi, sa première estimation de la létalité d’Omicron. Entre le 21 novembre et le 28 décembre, ce pays de 6 millions d’habitants a enregistré 18 décès sur un total de 55.691 malades causés par le variant Omicron. Soit une létalité de 0,03 %. Delta, dont la vague y semble en voie d’achèvement, avait affiché sur la même période une létalité trois fois supérieure. Des experts danois commencent même à envisager qu’Omicron signe le début de la fin de la pandémie.

D’autres données danoises indiquent que 93 personnes ont été hospitalisées pour Omicron dont cinq en soins intensifs lors de la dernière semaine de décembre. Aucun n’est décédé. Les non vaccinés, environ un cinquième de la population adulte danoise, ne représentaient que 8.5 % des personnes infectées.

Yves Bourdillon

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