Le président de la Fédération algérienne de football (Faf), Charaf-Eddine Amara, a démissionné jeudi après l’élimination des Fennecs face au Cameroun, qui a brisé le rêve des Algériens d’aller à la Coupe du monde au Qatar.
L’élimination ? « Une déception populaire »
L’élimination a été comme la fin d’un rêve. Dix secondes nous ont séparés de notre rêve. C’est le football, parfois il est cruel, a expliqué M. Amara lors d’un point de presse tenu au siège de la Faf. L’élimination de la sélection algérienne ne doit pas être perçue comme un drame national, même s’il s’agit d’une déception populaire, a-t-il jugé. Dans la matinée, la Faf a annoncé sur son site officiel l’introduction d’un recours auprès de la Fifa et demandé à faire rejouer le match à cause de l’arbitrage scandaleux du Gambien Bakary Gassama.
Toutefois, le président de la fédération algérienne de foot a estimé que les chances de rejouer le match sont faibles et qu’il » ne veut pas vendre des illusions » aux supporters algériens. Le Cameroun s’est qualifié pour sa huitième Coupe du monde en battant l’Algérie (2-1 a.p.) avec un but à la dernière seconde de Karl-Toko Ekambi (120e+4), mardi à Blida.
Lors de sa conférence de presse du jeudi 31 mars, pour annoncer sa démission, le désormais ex-président de la Faf n’a pas omis son avis sur ces événements :
« À chaque désignation d’arbitre, nous lançons une polémique ! C’est une confédération, nous allons nous mettre tous les arbitres sur le dos à force d’insulter le monde entier. Calmons-nous ! Que des arbitres aiment l’Algérie ou qu’ils aiment un autre pays n’en fait pas un motif de récusation ! Nous ne sommes pas seuls sur ce continent. Rentrer dans le délire de tout mettre sur l’arbitrage, non merci ! »
Malgré son départ, Amara a tout de même tenu à être honnête, notamment concernant Djamel Belmadi. Même si l’actuel sélectionneur des Fennecs reste en place pour le moment, il a dû essuyer les critiques de son ancien président. Dans la foulée, un président par intérim a été nommé, et il s’agit du vice-président Mohamed Maaouche qui assurera la présidence jusqu’à la prochaine élection.