L’Afrique du Sud, dont le taux de criminalité figure parmi les plus élevés au monde, a enregistré près de 6.200 meurtres entre avril et juin, en baisse de 0,5% par rapport à la même période de l’an dernier, selon les statistiques de la police publiées vendredi.
La criminalité est l’un des principaux défis auxquels est confronté le gouvernement d’union nationale formé après la réélection du président Cyril Ramaphosa au scrutin de mai dernier.
Quelque 6.198 personnes ont été assassinées, a précisé le ministre de la Police, Senzo Mchunu, lors d’une conférence de presse au Cap.
« Ces chiffres reflètent la gravité des défis auxquels nous sommes confrontés », a-t-il commenté. Ils « reflètent bien plus que des chiffres sur une page: ils reflètent la réalité vécue par nos citoyens – leurs peurs, leurs pertes et leurs espoirs pour un avenir plus sûr », a-t-il dit.
Le taux d’homicide par habitant en Afrique du Sud est l’un des plus élevés au monde dans un pays non impliqué dans un conflit. Cette criminalité est notamment engendrée par l’activité de gangs et une large circulation illégale d’armes à feu.
Les viols ont par ailleurs augmenté de 0,6% par rapport à la même période de l’an dernier, avec 9.309 affaires recensées par la police entre avril et juin. Quelque 44.735 affaires liées aux stupéfiants ont été enregistrées.
« Nous avons mené d’importantes opérations contre les trafiquants de drogue qui ont abouti à la saisie d’importantes quantités de stupéfiants illégaux », a affirmé le ministre.
En juillet, trois Mexicains et deux Sud-Africains ont été arrêtés lors d’un raid dans un laboratoire clandestin de méthamphétamine près de Johannesburg, où de la marchandise a été saisie pour environ 100 millions d’euros.
Dans une autre affaire, un Russe et un Sud-Africain ont été arrêtés après la saisie par la police de 14 sacs contenant de la cocaïne pour près de 13 millions d’euros.