Du nouveau dans l’affaire des cinq commandos marins disparus en mer, depuis le vendredi 5 janvier dernier, au cours d’une intervention en haute mer contre un navire suspecté de trafic international de stupéfiants au large de Dakar.
De lourdes charges pèsent contre les membres de l’équipage du navire voyou. Six Syriens, deux Colombiens, un Vénézuélien, et un Équatorien ont été écroués pour association de malfaiteurs, homicides avec guet apens sur des militaires, tentatives d’assassinat, participation à un groupe criminel organisé, trafic international de drogue et navigation irrégulière.
Libération, qui donne l’information, précise qu’ils ont fait face au Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, à la suite d’une information judiciaire ouverte dans cette affaire par le Parquet.
Le journal rapporte que l’enquête menée par la Section de recherches (Sr) a démonté la version du capitaine syrien du bateau, tentant de faire croire à une « défaillance de l’hélice ». Les limiers ont établi que les trafiquants ont saboté le navire pour le faire couler avec la drogue qu’ils transportaient au moment de l’intervention des commandos de la marine suivi du chavirement.
Voici ce qui s’est passé détaille la source : « pour retarder l’action des militaires, Dib Alturc (Syrien) qui se trouvait sur le pont, a simulé une crise, sachant que les éléments de la Marine allaient lui porter secours, permettant l’ouverture des vannes par ceux qui étaient dans la cale. »
La source révèle qu’un mandat d’arrêt international a été aussi lancé contre le nommé K. O. Daha, propriétaire du bateau en cause, le « vienna » battant pavillon vénézuélien.
Le chef de l’État, Macky Sall, a rendu un vibrant hommage aux commandos marins en réceptionnant cette semaine le patrouilleur « Niani ».